Elder Rita (Bernard) Joe, a member of the We’koqma’q Mi’kmaq Community and published author, was instrumental in paving the way for other Mi’kmaq authors. Her greatest wish was to see more writings would come from her people and “that the children would read it”.
Elder Rita lost both parents at an early age and spent several years in foster care before attending the Indian Residential School in Shubenacadie at the age of twelve. She would suffer the hardships experienced from the residential school that would eventually lead her to begin writing. She wanted to share her experiences through writing and celebrate Mi’kmaq culture with a focus on language.
In her late teens, Elder Rita moved to Boston where she met her husband Frank Joe and would go on to raise a family of 10 children.
In the mid 70’s, is when Elder Rita’s written work interested the publishing world. She wanted to change the negative attitudes encountered in her life’s journey, and started with writing Poems of Rita Joe. She would go on to have several more books published including: Song of Eskasoni, L’nu Indian We’re Called, Kelusultiek (we speak), Song of Rita Joe, For the Children, and one of her most famous books, I Lost My Talk.
Elder Rita’s words of wisdom would inspire the country and lead her to receiving an Order of Canada in 1989. Then in 1992, she would become a member of the Queens Privy Council. In between times, she would receive Honorary Doctorates from Mount Saint Vincent University and University College of Cape Breton. She would receive an Aboriginal Achievement Award and be named Poet Laureate of the Mi’kmaq.
Elder Rita was given the title of “Gentle Warrior” and that would become the title of a poem written about her.
Due to a health condition, Elder Rita passed away at the age of 74, but her legacy has never been forgotten. A Mi’kmaq Anthology – Volume Two was published in celebration of her achievements, a Halifax/Dartmouth ferry was named after her and, in 2002, she would be one of four Elders recognized during Mi’kmaq History Month by the city of Halifax.
Elder Rita’s greatest wish has come true by inspiring many other Mi’kmaq authors to continue writing poems, stories, written words and plays. Along with inspiring a Mi’kmaq writer to publish “I’m Finding My Talk”, the National Truth & Reconciliation Commission also used her written work “I Lost my Talk”, in their report. Her inspiring words and love for writing is not forgotten and the following poem continues to inspire many people.
I Lost My Talk by Rita Joe
I lost my talk
The talk you took away.
When I was a little girl
At Shubenacadie school.
You snatched it away:
I speak like you
I think like you
I create like you
The scrambled ballad, about my word.
Two ways I talk
Both ways I say,
Your way is more powerful.
So gently I offer my hand and ask,
Let me find my talk
So I can teach you about me.
Photo: Eskasoni First Nation/George Paul
Lauréat 2023 : Rita Joe
L'aînée Rita (Bernard) Joe, membre de la communauté mi'kmaw We'koqma'q et auteure publiée, a joué un rôle clé pour ouvrir la voie à d'autres auteurs mi'kmaw. Son plus grand désir était de voir plus de récits écrits par des gens de son peuple « et que les enfants les lisent ».
L’aînée Rita a perdu ses deux parents en bas âge et elle a passé plusieurs années dans des foyers d’accueil avant d’aller au pensionnat autochtone de Shubenacadie à l’âge de douze ans. Les épreuves qu’elle a subies au pensionnat l’ont amenée à se lancer dans l’écriture. Elle voulait raconter ses expériences au moyen de l’écriture et mettre à l’honneur la culture mi’kmaw en mettant l’accent sur la langue.
À la fin de son adolescence, l’aînée Rita a déménagé à Boston où elle a rencontré son mari, Frank Joe; ensemble, ils ont élevé une famille de dix enfants.
C’est au milieu des années 1970 que les écrits de l’aînée Rita ont commencé à intéresser les maisons d’édition. Elle voulait changer les attitudes négatives rencontrées durant sa vie, et elle a commencé en écrivant Poems of Rita Joe. Elle a ensuite publié plusieurs autres livres, notamment Song of Eskasoni, L’nu Indian We’re Called, Kelusultiek (nous parlons), Song of Rita Joe, For the Children et un de ses livres les plus connus, I Lost My Talk (J’ai perdu ma langue).
Les sages paroles de l’aînée Rita ont inspiré le pays et lui ont mérité l’Ordre du Canada en 1989. Puis, en 1992, elle est devenue membre du Conseil privé de la reine. Entretemps, elle a reçu des doctorats honorifiques de l’Université Mount Saint Vincent et de l’Université Cape Breton, anciennement le collège universitaire du Cap-Breton. Elle a également reçu le Prix d’excellence aux Autochtones et elle a été nommée Poète officielle des Mi’kmaq.
L’aînée Rita s’est vu attribuer le titre de « douce guerrière », terme qui deviendra le titre d’un poème portant sur elle.
L’aînée Rita est décédée à l’âge de 74 ans à la suite de problèmes de santé et son héritage n’a jamais été oublié. A Mi’kmaq Anthology – Volume Two a été publié en hommage à ses réalisations, un des traversiers de Metro Transit qui assure la liaison entre Halifax et Dartmouth porte son nom et, en 2002, elle figure parmi quatre aînés qui seront mis à l’honneur par la Ville d’Halifax durant le Mois de l’histoire mi’kmaw.
Le plus grand désir de l’aînée Rita s’est concrétisé, car elle a inspiré beaucoup d’autres auteurs mi’kmaw à écrire des poèmes, des récits et des pièces de théâtre. En plus d’inspirer un auteur mi’kmaw à publier I’m finding My Talk, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a aussi utilisé son poème J’ai perdu ma langue dans son rapport. Ses mots inspirants et son amour de l’écriture ne sont pas oubliés et le poème qui suit continue de stimuler beaucoup de personnes.
J’ai perdu ma langue par Rita Joe
J’ai perdu ma langue
La langue que vous m’avez volée
Lorsque j’étais petite fille
À l’école de Shubenacadie.
Vous me l’avez arrachée :
Je parle comme vous
Je pense comme vous
Je crée comme vous
La confuse balade de la parole qui est la mienne.
Je parle de deux manières
Et des deux manières, je dis
Que votre manière est la plus forte.
Alors, je tends la main tout doucement :
Laissez-moi retrouver ma langue
Pour que je puisse vous apprendre qui je suis.